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Science, éthique et communication, quand le chercheur devient lanceur d’alerte : Le cas des SDHi
Le Professeur Jean-François Narbonne, Docteur en Nutrition et en Toxicologie, revient sur l’alerte liée à l’usage des fongicides SDHIs (inhibiteurs de la succinate déshydrogénase), alerte lancée par les chercheurs Pierre Rustin et Paule Bénit, en 2018.

Il nous a fait parvenir ce document pour publication.
Oui à l’Innovation a suivi de près ce lancement d’alerte :
- Fongicides SDHI : « Le principe de précaution ne rime pas avec interdiction », juin 2019
- Alerte sur les fongicides SDHI : « Au nom de l’idéologie ou de la science ? » janvier 2020
- Webinaire « L’essor des pseudo-sciences », Compte-rendu, 10 mars 2022
Le Professeur décrypte ce dossier, toujours d’actualité, dans lequel nous pouvons retenir ces éléments :
- Lorsque les deux chercheurs ont donné l’alerte, l’ANSES l’a traité conformément à la procédure, et, en quelques mois, a mis en place des actions à différents niveaux (mobilisation de comités d’experts publics, actualisation des études d’exposition et de phyto-pharmaco-vigilance, lancement d’un appel d’offre pour générer de nouvelles recherches, …) permettant d’exploiter de nouvelles données.
- En janvier 2019, dans un rapport, l’ANSES rend son avis et constate l’absence de réel signal d’alerte sanitaire en termes d’augmentation de l’incidence des cancers spécifiques associés au déficit en SDH, chez l’Homme non porteur de mutation (chez les professionnels exposés par exemple) et en termes d’effets spécifiques observés pour les organismes de l’environnement.
- L’exposition aux SDHIs est donc quasi-nulle et le risque est géré par les autorités compétentes.
Pour aller plus loin :