COMMUNIQUE DE PRESSE

Avec les aléas climatiques actuels propices aux maladies fongiques, le groupe de travail et de recherche Oui à l’innovation tire la sonnette d’alarme. Ce type de maladies est la cause d’1,6 millions de victimes par an dans le monde, presque autant que la tuberculose. Les contaminations fongiques affectent aussi l’agriculture. Blé, riz, soja, maïs, vigne… De nombreuses cultures sont impactées : la production ainsi perdue suffirait à nourrir 8,5% de la population mondiale.

Les maladies fongiques frappent les personnes immunodéprimées dont les défenses ne sont plus capables de contenir les champignons. Elles s’en prennent aussi aux cultures. Les champignons amoindrissent la surface foliaire. Résultat : la photosynthèse est moins importante donc la production diminue. Avec le yoyo climatique, les maladies fongiques posent de réelles difficultés aux agriculteurs. En moyenne, ces maladies réduisent les rendements agricoles de plus de 20%. Selon les agronomes, les pertes varient énormément d’une année à l’autre et d’une zone géographique à l’autre. Ce qui rend les prévisions quasiment impossibles.

Investir dans la recherche pour développer de nouvelles solutions

Pour protéger les cultures, il existe une diversité de leviers mobilisables. En agriculture biologique ou conventionnelle, l’efficacité des fongicides reste précieuse pour les agriculteurs. Dans le même temps, la recherche fait émerger de nouvelles solutions. Par exemple, le biocontrôle. Ensemble de méthode de protection des cultures basées sur le recours à des organismes vivants ou des substances naturelles, le biocôntrole se divise en quatre catégories : les macro-organismes (les insectes), les micro-organismes (les bactéries ou les champignons), les phéromones et les substances naturelles. Mais dans le cas des maladies fongiques, les solutions de biocontrôle restent quasi inexistantes.

Avec le biocontrôle, un champ de recherche considérable s’ouvre au monde agricole. C’est pourquoi, il faut continuer à investir dans la recherche scientifique. Les agriculteurs utilisent le biocontrôle. Mais ils font face à des injonctions paradoxales : ils doivent produire beaucoup, à faible coût, à qualité élevée et dans le même temps sont souvent pris à partie.

Connaissez-vous les mycoses invasives ?
Ces maladies fongiques provoquent 10.000 morts/an en France !

Les mycoses : une vraie question de santé publique ! C’est désormais une priorité dans les études de médecine

Il est urgent de faire un état des lieux des mycoses invasives et des champignons. La recherche a besoin de moyens 

D’une année sur l’autre, les maladies fongiques sont très différentes. Les agriculteurs ont donc besoin d’une grande diversité de solutions