Des trottinettes électriques aux vélos hybrides, des véhicules autonomes aux différentes applications du « free floating », dans le domaine des nouvelles mobilités, l’innovation foisonne. Face à cette jungle de technologies et de concepts, l’étape pourtant indispensable de la formation est bien souvent ignorée. Les véhicules autonomes sont omniprésents dans les débats sur les nouvelles mobilités, mais rares sont les utilisateurs à avoir pris en main l’un d’entre eux ou à en maîtriser tous les enjeux. Sans formation, l’innovation a-t-elle réellement un sens ? Le Salon Autonomy qui s’est tenu du 18 au 20 octobre dernier est, à ce titre, un concentré d’innovations dans le domaine des mobilités. Pourtant le constat est clair : à destination des professionnels, collectivités territoriales ou du grand public, le manque de formation aux nouvelles mobilités appelle une réponse d’ampleur.  L’Institut VEDECOM en a profité pour lever le voile sur de nouvelles formations immersives et interactives, en partenariat avec l’Institut pour la Ville en Mouvement.

Vedecom : la mobilité, ça s’apprend

Les chiffres sont révélateurs : d’après une étude récente*, 1 Français sur 4 pense ne pas être suffisamment formé pour utiliser les moyens de transport mis à disposition par sa ville. 65% des Français considèrent par ailleurs que se déplacer facilement est indispensable à la qualité de la vie quotidienne (sondage Elabe 2018). « La mobilité, ça s’apprend » commente Sylvie Thromas, directrice de la formation chez VEDECOM qui vient de lancer un premier e-learning au sujet du véhicule autonome. Parmi les nouveaux modes de transport, ce dernier suscite en effet le plus grand nombre d’interrogations. Objectifs : faire progresser les concepteurs sur les techniques, leurs usages et impacts, et aider les décideurs et utilisateurs à mieux appréhender les nouvelles mobilités.

Immersion et interaction

L’e-learning a pour but de plonger l’apprenant dans une mise en situation totale : celui-ci est en effet amené à parcourir un trajet virtuel à partir d’un véhicule de niveau 0 du point de vue de l’autonomie, jusqu’au véhicule du futur totalement autonome (niveau 5). De manière générale, grâce à des outils numériques et physiques, les apprenants expérimentent les nouvelles mobilités. Ils ont l’occasion de visiter des laboratoires de recherche, de tester le véhicule autonome. Ils ont aussi accès à des plateformes numériques pour approfondir leurs connaissances.

Les formations dans le domaine des mobilités foisonnent comme celles à destination des collectivités où on trouve une session intitulée « Mener un projet d’expérimentation avec des véhicules autonomes ». D’autres formations diplômantes en partenariat avec VEDECOM font par ailleurs leur apparition : un Certificat d’Etudes Supérieures Universitaires (CESU) sur les aspects juridiques du véhicule autonome à l’Université d’Aix-Marseille à partir de janvier 2019, ou le projet de nouveau diplôme d’ingénieur « Véhicules, Systèmes Autonomes et Connectés » de l’ESTACA.

En matière d’innovation, il est souvent question de disruption ou de rupture pour signifier les avancées considérables des nouvelles technologies. Mais ces évolutions ne peuvent se faire sans intégrer le facteur humain. Il ne peut y avoir de progrès en oubliant d’accompagner les Hommes qui bénéficient de ces avancées. La formation joue alors un rôle déterminant.

* Obosco, Chronos / Ademe, CGET, VEDECOM, 2017