Le monde a besoin d’écologie. Mais a-t-il besoin des écologistes ?

L’écologie politique française ou le projet d’une société profondément hostile

Alors que les aspirations des citadins à l’égard d’une vie plus proche de la nature sont exacerbées avec les confinements successifs, Le Péril Vert, le nouveau livre de Pascal Perri, décrypte les postulats et conséquences d’une écologie politique française qui attire autant qu’elle trompe. L’écologie politique porterait le projet d’une société apaisée dans une nature restaurée ? Elle porte en réalité la promesse d’une société profondément inamicale et inhospitalière.

Un ouvrage salutaire, qui ne s’en tient pas à la critique mais ouvre de nouvelles perspectives pour concilier croissance économique et respect de l’environnement.

Le Péril Vert, Pascal Perri – Editions de l’Archipel

En librairie le 18 novembre – 224 pages – 18 euros

Origine de la religion écologique

Mouvement radical de gauche, directement issu du trotskisme et de la gauche chrétienne, l’écologie politique française s’est construite sur un postulat biaisé. Sa radicalité menace d’ores et déjà nos libertés. A partir du constat, réel, d’un abus de l’Homme sur l’environnement, elle professe une méfiance absolue envers la raison humaine. La post-vérité ne peut se fonder sur la science : il revient à une minorité éclairée de la proclamer et de l’imposer. Plus soucieuse de pureté doctrinale que de réalisme, à l’inverse de ses voisins européens, l’écologie politique française est une véritable religion : elle fonctionne avec des dogmes sans fondements. Elle a ses ayatollahs, ses commandements et ses interdits. Ses leviers d’action ? L’agitation de la peur et l’ignorance, porte ouverte aux thèses les plus folles.

L’écologie politique française : un nouveau totalitarisme

Tenu pour coupable, l’Homme doit être rééduqué. Il faut lui imposer des comportements conformes aux intérêts supérieurs de la Nature. Parti de la vengeance et de la culpabilité, l’écologie politique est devenue la « marque ombrelle » des antis de toutes sortes : anti-OGM, anticolonialistes, anti mâles blancs… Toutes formes de cultures alternatives qui n’ont en commun que d’être une contreculture de la civilisation et ne revendiquent leur différence que pour nous la mieux imposer. Elles n’hésitent pas pour cela à pratiquer la cancel culture, ou culture de l’annulation, qui consiste à écarter purement et simplement la science académique, jugée tyrannique et rétrograde, pour y substituer leurs propres opinions. Les écologistes sont les nouveaux misanthropes…

Une prophétie cauchemardesque et infondée : la décroissance

Les écologistes français dénoncent l’économie de marché. Le progrès est pour eux une idéologie pernicieuse et l’action humaine fondamentalement destructrice. La seule voie possible ? C’est la décroissance économique, l’effacement de l’Homme face à un environnement dont il n’est qu’une partie au même titre que tous les autres êtres vivants. Opter pour la décroissance serait dramatique tant économiquement que socialement, particulièrement pour les plus pauvres.

Et si on faisait confiance au progrès ? Un plaidoyer pour l’avènement d’un nouveau modèle de croissance

« Cette voie est une impasse. Compte tenu de la géographie du monde, de son organisation politique, nous n’avons d’autre choix que de poursuivre la marche du progrès, qui seule garantira la sauvegarde des acquis sociaux de nos pays et une croissance respectueuse de son environnement », conclut Pascal Perri. Un appel salutaire à remettre de la raison et de la confiance dans un débat idéologisé ! L’auteur appelle à regarder l’histoire et la réalité : le génie humain a toujours su trouver des solutions technologiques aux problèmes que lui posait la nature. Et l’économie de marché, condition indispensable à l’investissement, est le moteur de l’innovation. Une nouvelle croissance est possible grâce à la technologie qui permet de la décorréler de ses propres nuisances. « La bonne nouvelle, c’est que nous avons toutes les ressources pour produire et nous déplacer différemment, pour consommer mieux et maintenir l’équilibre social de nos pays. »

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