Cette image dit mieux que de longs discours combien l’état de la connaissance,  qui procède des avancées de la recherche, obéït à un temps lent, un temps fluctuant, qui lui est propre. La connaissance se distingue en cela de la course effrennée du temps de l’information, qui doit, coûte que coûte, satisfaire notre besoin immodéré de données. Entre ces deux temps, se trouve le temps auquel nous sommes tous soumis : le temps constant, patient, le temps inéluctable du progrès. La grande erreur de notre époque tient sans doute à la confusion de ces trois temps. L’innovation ne peut être freinée aujourd’hui sur la base d’informations non encore disponibles.